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Leur société
Maternités : pas de lits pour les mères SDF
De jeunes mères SDF se retrouvent sans hébergement à leur sortie de la maternité. En Île-de-France, en 2017, au moins 2 400 femmes étaient dans cette situation dramatique, et ce chiffre ne fait que monter. Comme dit l’une d’elles, « On veut juste un petit coin », mais à Paris, l’État ne propose que 196 places d’hébergement à ces femmes enceintes.
Alors, faute de place, la seule solution est souvent de rester dans les locaux de l’hôpital où elles ont accouché, comme par exemple dans un coin des Urgences obstétriques de l’hôpital Lariboisière à Paris. Le règlement stipule qu’elles peuvent y rester un mois, ce qui ne fait que repousser le problème de leur sortie. À Lariboisière, la maternité prête des berceaux de service pour les nouveau-nés, mais les mères doivent coucher par terre, « parquées comme des bêtes », comme dit l’une d’elles, dans un local dallé d’une douzaine de mètres carrés, avec juste un lavabo, une toilette et un point d’eau !
Les mères ne peuvent compter que sur la solidarité et l’humanité du personnel soignant car, malgré les interpellations par des syndicats de la direction de l’AP-HP, dont fait partie l’hôpital Lariboisière, presque rien n’est fait. Un ancien bâtiment a bien été mis à la disposition d’une association Aurore, mais jusqu’à mars 2020 seulement.
La situation indigne faite à ces jeunes mères SDF n’est malheureusement que le reflet de la situation d’un hôpital public au bord de l’explosion.