Mosquée de Bayonne : le choix des mots en dit long06/11/20192019Journal/medias/journalnumero/images/2019/11/2675.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Mosquée de Bayonne : le choix des mots en dit long

L’homme qui a blessé des musulmans devant la mosquée de Bayonne, qu’il voulait incendier, est un raciste avéré, ancien candidat du Front national. Mais, l’auteur étant également manifestement déséquilibré, Macron et le procureur de la République ont parlé d’attaque, et non d’attentat.

Inversement, bien des actes émanant d’autres agresseurs ont été aussitôt qualifiés de terroristes, même quand l’état mental de leurs auteurs était sujet à caution. Mais là, il s’agissait de meurtriers que leur délire poussait à se revendiquer de la guerre sainte islamiste.

Au-delà de la discussion sur ce qui définit et sépare un attentat d’une attaque, le choix des mots a un sens politique. Au point qu’un Castaner, ministre de l’Intérieur, parle « d’attentats contre la République » lorsque la permanence d’un député macroniste est vandalisée, tandis qu’on entend à longueur d’antenne les commentateurs répéter qu’à Bayonne « il ne s’agit pas d’un attentat ». Autrement dit, aux yeux du gouvernement et des médias qui le relaient, toutes les violences et toutes les victimes ne se valent pas.

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