Les grévistes réclament le paiement des heures de nuit à 100 %, ce qui correspond à la loi, mais Nike ne les majore que de 15 %. Les travailleurs se plaignent d’un management très loin d’être bienveillant et ils exigent tout ce qui n’existe pas chez Nike : l’augmentation générale des salaires, le treizième mois, une prime d’ancienneté.

Ils veulent aussi des tickets restaurant pour chaque jour travaillé, un système de prime plus juste pour tous, qu’ils soient athlètes, c’est-à-dire vendeurs, ou stockistes travaillant au sous-sol. Ils demandent une salle de pause correcte et surtout le paiement des heures de grève puisque, après tout, la direction est responsable de celle-ci.

Les grévistes, souvent jeunes, ont bon moral. Ils popularisent leur grève en s’adressant par tracts aux clients, aux passants et aux touristes des Champs. À un touriste qui demandait à un gréviste ce qu’il se passait, celui-ci a rétorqué : « On attend Ronaldo ! ». Cette blague a fait rire tout le monde, y compris le touriste, qui a versé un soutien dans la caisse de grève.

Pour le moment, la direction répond, verbalement, qu’elle va prendre en compte toutes ces exigences, mais sans donner plus de détails, sans offrir de garantie et surtout sans rien d’écrit.

En attendant, athlètes et stockistes forment une bonne équipe, déterminée et décidée à faire céder Nike !