Logement : non aux expulsions !30/10/20192019Journal/medias/journalnumero/images/2019/10/2674.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Logement : non aux expulsions !

Comme chaque année, les expulsions locatives s’accélèrent à la veille de la trêve hivernale, qui les suspend du 1er novembre au 31 mars. Des familles voient débarquer au petit matin huissier, commissaire de police et serrurier, pour faire appliquer en toute hâte des décisions de justice prises des mois auparavant.

Les familles se retrouvent sur le trottoir à côté de leurs meubles, sans toit pour s’abriter si elles n’ont pas de parents ou d’amis pour les accueillir. Le nombre de ces expulsions ne cesse d’augmenter. Il y en a eu 15 993 en 2018, dénonce la fondation Abbé-Pierre, ce qui représente 36 000 personnes, soit 41 % de plus en dix ans. Et ce n’est là qu’une partie de ceux qui sont obligés de quitter le logement qu’ils occupent. Deux ou trois fois plus préfèrent partir dès le commandement de quitter les lieux, sans attendre l’intervention de la police.

Le chômage, la précarité, les bas revenus des travailleurs sont la première cause du drame des expulsions. C’est très majoritairement après une perte ou un changement d’emploi que survient le premier impayé, mais aussi à la suite d’un surendettement incontrôlable, quand on perd pied à force de choisir la facture que l’on ne réglera pas, loyer, charges, électricité, crédits. À cela s’ajoute l’augmentation des loyers dans les centres urbains où se concentre le travail, sans que pour autant y soient construits des logements bon marché.

On voit aujourd’hui de plus en plus de personnes dormant sur les trottoirs, les bidonvilles renaissent, toute une partie de la population vit dans des taudis. Les expulsions locatives feront encore augmenter ce nombre.

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