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Dans les entreprises
Banques : licenciements tous azimuts
Le 9 octobre, la presse anglaise a annoncé que la banque internationale britannique HSBC ajoutait 10 000 licenciements supplémentaires aux 4 000 déjà prévus dans le monde.
En Europe, les établissements bancaires sont sur la même ligne. La Commerzbank a décidé de supprimer 4 300 emplois, la Deutsche Bank 18 000, la Société générale 1 600, mais ce n’est pas définitif. La liste s’allonge si on ajoute les milliers de suppressions d’emplois programmées ou déjà réalisées dans les banques espagnoles, Santander ou Caixabank, les banques et assureurs belges, dont la filiale de BNP Paribas, etc. Au total, 44 000 salariés des banques européennes sont sur la sellette et des économistes s’attendent à une diminution totale de 1,5 million d’emplois d’ici fin 2021 en Europe.Pourtant les plus grandes banques ont fait des bénéfices substantiels : plus d’un milliard d’euros pour la Société générale, et 2,46 milliards pour BNP Paribas au premier semestre 2019. HSBC a dégagé un bénéfice de 8,5 milliards de dollars, en hausse de 18,6 %, au premier semestre 2019. Les banquiers se plaignent que la baisse des taux, l’abondance de liquidités « rendent le métier plus difficile ». Ils mettent le doigt sur la réticence des capitalistes industriels à investir, en invoquant l’instabilité créée en Europe par le Brexit, ou dans le monde par les guerres commerciales ou les guerres tout court. Mais cela ne fait que révéler l’absurdité d’un système qui est le leur, où une masse d’argent pas cher devient un obstacle au fonctionnement de l’économie.
La solution pour eux est de toute façon de faire payer leurs salariés, obligés de changer de poste ou d’agence, ou envoyés au chômage ; c’est de s’en prendre aux usagers qui voient se fermer des succursales prétendument non rentables, même si elles sont utiles à la population. Leur seul impératif est de tout faire pour sauvegarder les profits des actionnaires.