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Leur société
Amiante : manifestation nationale des victimes
« À l’école, à l’hôpital, au travail, l’amiante tue. Éradiquons ce poison pour éviter de nouvelles victimes ! »
Vingt-deux ans après l’interdiction de l’utilisation de l’amiante en France, il reste des millions de tonnes de matériaux amiantés. Ils se dégradent et mettent en danger les élèves, les travailleurs, les locataires des HLM. L’exposition à l’amiante est et restera pendant encore plusieurs décennies un sujet majeur de santé publique.
Certes, en 2019, grâce à l’action tenace des associations de victimes de l’amiante, des avancées réglementaires et de jurisprudence ont été obtenues. C’est le cas pour l’extension du préjudice d’anxiété aux travailleurs d’entreprises ne figurant pas sur la liste des établissements bénéficiant de l’Acaata (allocation de cessation anticipée d’activité des travailleurs de l’amiante) mais néanmoins exposés. Ils ont désormais le droit de faire reconnaître un préjudice d’anxiété auprès des tribunaux et une indemnisation par l’employeur au titre de l’obligation de l’exposition fautive. De même, il est positif que, depuis le 11 septembre 2019, l’accès à ce préjudice soit élargi aux salariés exposés à d’autres substances cancérogènes. Cela grâce notamment à la longue lutte et à la persévérance des mineurs retraités de Lorraine.
Mais il ne faut pas oublier que le sabotage de l’instruction du procès pénal des victimes de l’amiante continue avec les ordonnances de non-lieu prononcées dans les dossiers des usines Eternit et de Condé-sur-Noireau. À ce jour, aucun responsable politique, aucun patron n’a été condamné pour ce drame sanitaire qui continue chaque année à faire des milliers de victimes. Les travailleurs doivent manifester pour dénoncer ce scandale.
Lutte ouvrière s’associe à l’appel de l’Andeva (Association nationale des victimes de l’amiante)
à manifester vendredi 11 octobre à 14 heures à Paris, départ de la place Saint-Sulpice.