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Leur société
Police des frontières : arrestations arbitraires
Trois touristes d’Amérique du Sud, deux Colombiennes et une Vénézuélienne, ont été arrêtées fin juillet à l’aéroport de Roissy, puis détenues à Paris et à Oissel dans la banlieue rouennaise.
Elles étaient en transit en France, l’une pour la Suisse où elle allait voir son fils hospitalisé, les deux autres pour Madrid, mais la Police des frontières les a arrêtées, car l’une n’avait pas d’attestation d’hébergement pour la Suisse et les deux autres pas assez d’argent sur elles, selon la police, et pas de réservation dans un hôtel de Roissy dans l’attente de leur correspondance.
Devant leur refus de rentrer dans leurs pays, la Police des frontières les a placées en détention, où elles sont restées 12 jours, bien que la justice ait jugé les mesures policières disproportionnées. Mais la préfecture de Seine-Saint-Denis a fait appel de cette décision de justice. Les trois touristes n’ont été finalement libérées qu’après une seconde décision de justice. Elles font aujourd’hui l’objet d’une procédure d’éloignement du territoire français et ne peuvent poursuivre leur voyage.
« Nous avons été traitées comme des criminelles », dénonce l’une d’elle. C’est le moins qu’on puisse dire de cette affaire honteuse, dans laquelle la préfecture de Seine-Saint-Denis, qui a fait preuve d’un zèle à la limite de l’acharnement, est aujourd’hui aux abonnés absents.