Santé publique : démagogie xénophobe contre l’AME07/08/20192019Journal/medias/journalnumero/images/2019/08/2662.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Santé publique : démagogie xénophobe contre l’AME

Le gouvernement a commandé une mission en vue d’une réforme à la baisse de l’AME (Aide médicale d’État).

Ce dispositif donne l’accès aux soins médicaux de base notamment mais pas seulement aux personnes résidant sans papiers en France depuis au moins trois mois.

L’objectif de ce rapport est de justifier la réduction du budget de l’AME : moins de 1 milliard d’euros par an soit… 0,5 % des dépenses de santé.

En novembre 2017, Agnès Buzyn, ministre de la Santé et par ailleurs médecin, déclarait à l’Assemblée nationale : « À chaque fois que l’on tente de raboter quelques euros sur l’AME, en instituant par exemple un droit de timbre, les bénéficiaires accèdent plus lentement aux soins, arrivent bien plus malades dans les hôpitaux, ce qui, in fine, coûte beaucoup plus cher, sans compter le risque d’exposition infectieuse de la population française. »

Et Macron, avant son élection, avait promis de ne pas réduire l’AME. Mais aujourd’hui, le gouvernement a changé son fusil d’épaule. Dans la droite ligne de Castaner qui prétendait à propos des Géorgiens « qui viennent se faire soigner en France » qu’ils « généraient une dette médicale », le gouvernement cherche à concurrencer l’extrême droite sur son propre terrain. Celle-ci continue de son côté sa surenchère antimigrants. Et ce concours de démagogie orchestré avec la peau d’êtres humains, entraîne toute la société dans un sens toujours plus réactionnaire.

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