Rallye-Casino : leurs jeux sont faits, rien ne va plus05/06/20192019Journal/medias/journalnumero/images/2019/06/LO2653.jpg.445x577_q85_box-0%2C23%2C483%2C649_crop_detail.jpg

Leur société

Rallye-Casino : leurs jeux sont faits, rien ne va plus

Sur les cinq dernières années, les effectifs en France de l’ensemble des enseignes du groupe Casino ont été réduits de 15 000 personnes, pour arriver à 77 000 salariés au total.

C’est dire que la lettre adressée par le PDG à chaque salarié, affirmant que le plan de sauvegarde qu’il a engagé n’aura « aucune conséquence opérationnelle, sociale, ni financière pour le groupe Casino », est du pipeau.

La dette du groupe Casino est devenue depuis plusieurs années un enjeu de spéculation internationale. Certains spéculent sur la survie du groupe, d’autres sur sa chute, avec au milieu le PDG actionnaire, Jean-Charles Naouri, qui tente de sauver son trône et la machine à cash qui a fait sa fortune.

Le groupe est en effet la propriété d’un seul homme, qui le contrôle par l’intermédiaire d’une cascade de quatre holdings, chacune détenant une part majoritaire de la suivante. Et la dernière, Rallye, contrôle le groupe Casino avec l’ensemble de ses enseignes.

La dette de Rallye atteint la somme astronomique de 2,9 milliards d’euros. Jusqu’à présent, Rallye payait les intérêts de ses emprunts grâce aux dividendes ponctionnés sur le groupe Casino. Et Casino empruntait pour payer les intérêts des holdings. Résultat : la dette de Casino s’élève aujourd’hui à 2,7 milliards. Qui va alors rembourser cette dette ? C’est l’hallali pour les financiers qui s’apprêtent à dépecer Casino.

Parmi eux, il y a ceux qui profitent de l’affolement de certains détenteurs pour leur racheter leurs actions à la baisse en misant sur une remontée ultérieure des cours pour les revendre. Il y a ceux qui pratiquent ce que l’on appelle la vente à découvert. Ils vendent des gros volumes d’actions qu’ils ne possèdent pas et les achètent plus tard à leurs propriétaires en pariant sur leur baisse. Et puis il y a les spécialistes des produits dits dérivés. Ils assurent, en contrepartie d’une prime, les détenteurs d’actions contre la chute ou la perte de leurs capitaux.

Ce sont tous ces parasites, en plus des actionnaires habituels, que les travailleurs engraissent en produisant des profits ou en perdant leur emploi. Il y a urgence à mettre fin à ce jeu de rapaces.

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