L’entreprise CKB d’Allonnes, près du Mans, produit des connecteurs pour les secteurs ferroviaire et pétrolier offshore.

Au mois de janvier, le groupe américain TE Connectivity qui possède l’entreprise annonçait la suppression de 136 postes sur 162. La direction comptait délocaliser une partie de l’activité aux États-Unis et l’autre partie en Pologne.

Un mois et demi après, le groupe faisait machine arrière car il s’apercevait qu’il ne pouvait pas honorer de très nombreuses commandes sur le secteur Offshore ! Le nombre de licenciements passait alors de 136 à 87 avec le maintien de 75 emplois. Cette annonce avait provoqué la colère des salariés qui s’étaient mis immédiatement en grève. Après leur avoir expliqué pendant des mois qu’il n’avait plus besoin d’eux, leur patron revenait sur sa décision, montrant à quel point il leur avait raconté des histoires ! D’autant plus que les caisses sont pleines : TE Connectivity, géant du secteur, a fait plus de 1,4 milliard d’euros de profit en 2017.

Le 8 avril, la suppression de ces 87 emplois était confirmée. Le dernier espoir que les emplois soient sauvés tombait. Depuis vendredi 26 avril, les salariés se sont remis massivement en grève, stoppant toute la production. Ils veulent obtenir un plan d’accompagnement pour ceux qui vont être laissés sur le carreau !

Mardi 30, pendant qu’une partie des salariés restait devant l’usine, une cinquantaine de travailleurs sont allés distribuer des tracts et discuter sur le marché d’Allonnes où ils ont reçu de nombreux signes d’encouragement !