SNCF : record de retards et d’annulations24/04/20192019Journal/medias/journalnumero/images/2019/04/2647.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

SNCF : record de retards et d’annulations

Le rapport annuel de l’Autorité de la qualité de service dans les transports (AQST) confirme la dégradation du transport ferroviaire que les voyageurs constatent au quotidien. Cette autorité indique que « l’année 2018 a constitué la pire année depuis 2012 en termes d’annulations pour l’ensemble des transports ferroviaires longue distance ».

Ainsi en 2018, concernant les longues distances, le taux d’annulation des TGV est passé d’une moyenne annuelle comprise entre 0,5 et 1 % à près de 8 %. Les taux d’annulation dans les autres trains grandes lignes (Intercités et International) ont aussi été multipliés. Le taux de retard des TGV est, quant à lui, passé de moins de 12 % pendant de nombreuses années à 17,8 %. Idem pour les Intercités.

La direction de la SNCF met en grande partie cela sur le compte des grèves du printemps 2018 contre la réforme ferroviaire. Mais la grève, dont elle porte d’ailleurs l’entière responsabilité, a bon dos. Par exemple, dans les Hauts-de-France, les mouvements sociaux n’ont représenté que 8 % des retards de trains. Mais le manque d’entretien de l’infrastructure a causé 23 % des retards, et les défaillances de matériel 23 %. Autre exemple, d’après ce rapport, plus de 80 % des retards des Intercités sont imputables au niveau national non à la grève ou à des causes dites externes, mais aux économies passées et présentes de la SNCF sur l’entretien des infrastructures, des voies, du matériel et la gestion des circulations.

Plusieurs pannes géantes ont affecté le trafic, tant grandes lignes que banlieue en Île-de-France, à la gare Montparnasse. Mais au quotidien, des ruptures de caténaires, des ralentissements de voies, des incendies de matériel électrique ont des conséquences sur les circulations, tout comme le manque de personnel roulant ou d’accueil dans les gares.

Toujours d’après ce rapport, le trafic en banlieue parisienne, RER et Transilien, est le seul à ne pas s’être dégradé. Mais il s’agit d’un artifice statistique : les lignes B et D sont de plus en plus catastrophiques, et si les lignes A et L ont par exemple vu leur régularité augmenter, c’est tout simplement parce que la fréquence des trains y a été espacée. Ainsi sur la ligne desservant Cergy, la fréquence théorique des circulations est passée à deux trains RER A et un train Transilien ligne L toutes les douze minutes environ, contre toutes les dix minutes précédemment.

La SNCF a en effet la solution miracle pour liquider les retards ou annulations de trains : supprimer les trains tout court, voire les lignes complètes qu’elle ne veut plus entretenir.

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