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Elections européennes
Jean-Pierre Mercier : les travailleurs d’Europe doivent être frères dans leurs têtes
Le 20 avril, à la réunion publique de Charleville-Mézières, la question de rester ou pas dans l’Union européenne a été débattue avec Jean-Pierre Mercier qui a ainsi répondu à un participant qui voudrait que « la France reprenne son indépendance » .
« Avant, la France était soit-disant indépendante. Et alors ? On crevait au travail. On se faisait exploiter. Il y avait les 200 familles les plus riches qui dominaient, qui pillaient l’Afrique, qui colonisaient partout, qui faisaient la guerre. La vie était-elle meilleure ?
La question n’est pas entre : on fait partie de l’Europe ou on n’en fait pas partie. La frontière, elle est entre pauvres et riches. Elle est entre travailleurs et actionnaires, qu’on a vu sortir du bois en alignant des centaines de millions pour Notre-Dame. Ces milliardaires, ils sont français “de souche ”, et alors ? Ils sont de notre côté ou ils sont contre nous ? Contre nous !
Bernard Arnault a vu sa fortune augmenter l’an dernier de l’équivalent d’un smic toutes les vingt secondes. Ces fortunes, c’est notre travail qui les a créées. Pour qu’ils vivent comme ça, il faut que nous, on soit sacrifiés. Ce n’est pas un problème de nationalité, c’est un problème social. Si on n’a pas conscience de ça, on va dans le mur.
Bien sûr l’Europe est une machine de guerre contre les travailleurs. Mais notre perspective c’est que nous, les travailleurs français, et les travailleurs allemands et les travailleurs polonais, on soit frères dans nos têtes. »