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Leur société
Cantine à 1 euro : pas de quoi se vanter
Le gouvernement a annoncé le lancement d’ici fin avril de la cantine scolaire à un euro ainsi que des petits déjeuners gratuits dans des académies tests.
Il est choquant que, dans un des pays les plus riches du monde, de nombreuses familles ne puissent pas payer la cantine de leurs enfants ni même leur assurer un petit déjeuner.
C’est la conséquence du chômage, de la précarité, des bas salaires imposés par la rapacité du patronat. Mais l’annonce du gouvernement ne va pas mettre fin à cette situation.
La Fédération des parents d’élèves (FCPE) a dénoncé une mesure « petit bras » en constatant : « Plein de villes ont mis des tarifs en dessous de 1 euro, c’est tout de même curieux que l’État fasse moins bien que ce qui existe déjà ! » Ainsi, à Lille, 25 % des enfants paient au maximum 50 centimes et 45 % d’entre eux déjeunent à un euro ou moins. Il en va de même dans la plupart des grandes villes, qui ont généralement mis en place une tarification sociale. Et la FCPE s’inquiète : « Il ne faudrait pas que certaines communes s’emparent de cette mesure pour augmenter les tarifs ! »
La mesure ne concernerait essentiellement que des communes rurales, qui pourraient bénéficier d’une aide de l’État de 2 euros par repas sur un coût de 4,50 euros... s’il tient ses engagements.
Enfin elle ne concerne que les écoles, mais pas les collèges ni les lycées alors que, selon la FCPE, plus les enfants grandissent et moins ils fréquentent la cantine. Pour bénéficier des largesses du gouvernement, plutôt que d’être un jeune en pleine croissance, mieux vaut être un actionnaire bien rassasié.