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Dans les entreprises
Carrefour : grossiste en licenciements
Carrefour a annoncé lors de son comité central d’entreprise la suppression de plus de 1 200 postes dans les hypermarchés en France. Selon les syndicats, les secteurs de la bijouterie, le rayon multimédia, l’arrière-caisse, le service de la paye et l’encadrement sont particulièrement visés.
Cette suppression massive d’emplois fait suite aux 2 000 postes supprimés sur le siège, 1 400 dans les commerces de proximité et des milliers par le biais de la location-gérance, qui permet déjà à Carrefour de sous-traiter les licenciements.
Recruté en 2011 à la FNAC par Pinault, son principal actionnaire, pour réduire les coûts, Alexandre Bombard avait eu à son actif 1 500 suppressions d’emplois. La valeur d’un PDG étant mesurée à sa capacité à licencier, un autre milliardaire, Bernard Arnault, actionnaire quant à lui de Carrefour, l’a donc débauché pour ses basses œuvres en 2017.
Il est difficile de prétendre que Carrefour a des difficultés financières : l’an passé, ses actionnaires se sont partagé 350 millions de dividendes. Selon la CGT du groupe, celui-ci, premier employeur privé de France, a reçu de l’État au total ces cinq dernières années près de 2 milliards au titre du Crédit impôt compétitivité (CICE) et de diverses exonérations de cotisations patronales.
Ce plan n’a d’autre objectif que d’augmenter encore les bénéfices, avec la peau des salariés. À cette annonce, dans différents magasins, ceux-ci ont manifesté leur colère et leur refus de la « boucherie sociale ». C’est bien une riposte collective qu’il faut opposer aux plans patronaux.