SMRC Reydel : coup de colère27/03/20192019Journal/medias/journalarticle/images/2019/03/P13_Salaire_malaise_patron_Lupo.jpg.420x236_q85_box-5%2C0%2C380%2C211_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

SMRC Reydel : coup de colère

L’usine SMRC (ex-Reydel) à Rougegoutte, dans le Territoire de Belfort, compte plus de 600 travailleurs, dont la moitié sont des intérimaires.

Illustration - coup de colère

Mardi matin 19 mars, à l’unité 2, s’appuyant sur l’appel à une journée nationale de grève de la CGT, une quarantaine d’intérimaires de l’agence Randstad, qui produisent en flux hyper tendu des planches de bord pour PSA Sochaux, ont décidé de débrayer pour réclamer la prime gilets jaunes. SMRC n’avait accordé qu’aux seuls embauchés en CDI une prime allant de 300 à 500 euros.

L’agence d’intérim Randstad avait pris comme prétexte qu’il fallait être présent au 31 décembre 2018, pour ne pas donner cette prime aux intérimaires de Rougegoutte, alors qu’elle savait que l’usine était fermée à cette date en raison des congés de fin d’année !

Cette injustice a mis le feu aux poudres ; elle s’ajoutait aux erreurs fréquentes sur les paies et aux non-paiements d’heures supplémentaires, de samedis travaillés et d’indemnités de fin de mission.

Une DRH est venue à toute vitesse de Lyon pour tenter de faire reprendre le travail en attendant la réponse de la direction, mais les intérimaires, relayés par ceux de l’équipe d’après-midi, ont décidé à l’unanimité la poursuite du mouvement. Le lendemain matin 20 mars, ce n’est qu’après avoir eu la promesse d’une réponse positive du directeur général de Randstad France, accouru sur place lui aussi, que les travailleurs ont consenti à reprendre le travail.

Les travailleurs intérimaires n’ont pas réclamé en vain, ils ont obtenu une prime exceptionnelle de 480 euros net, en moyenne.

Partager