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Lutte ouvrière dans les élections européennes
À travers la campagne
Depuis plusieurs semaines, Nathalie Arthaud et Jean-Pierre Mercier, qui conduiront la liste Lutte ouvrière aux élections européennes, ont commencé leur tournée de meetings. Cela donne lieu à des débats très animés où chacun intervient pour donner son avis et répondre aux questions posées.
À Annecy, par exemple, le 6 mars, un participant a expliqué que selon lui, l’Union européenne et ses institutions sont la cause de tous les problèmes des travailleurs et que si la France sortait de l’Union européenne, tout irait mieux. C’est un argument que l’on entend souvent, mais qui a eu aussi sa réponse grâce à la présence dans la salle d’un travailleur venant de la Suisse proche. Très concrètement, celui-ci a pu lui dire que la Suisse étant complètement hors de l’Union européenne, les institutions européennes n’y interviennent pas et n’y jouent aucun rôle… ce qui n’empêche pas que pour les travailleurs, c’est le même bagne qu’en France !
À Troyes, des gilets jaunes sont venus au meeting discuter de leur mouvement. L’un d’entre eux a défendu l’idée que « la lutte est dehors », autour des ronds-points. Cela a permis de discuter de ce que le mouvement des gilets jaunes a de positif et aussi de ses limites, en soulignant la nécessité pour les travailleurs de lutter dans les entreprises, où ils peuvent attaquer directement le grand patronat et se retrouver en nombre. Un salarié de l’agroalimentaire a résumé le problème en disant : « ce qui compte, c’est le rapport de force [avec la classe capitaliste], et le rapport de force dans les entreprises, il n’y a que ça de vrai ». « Tout-à-fait d’accord, c’est dans les entreprises que ça se passe » a ajouté un autre. C’est l’une des gilets jaunes qui a conclu, parlant des travailleurs des grandes entreprises et de ceux mobilisés dans le mouvement des gilets jaunes : « il faudra qu’on se rejoigne ».