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- Lutte ouvrière n°2641
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CHU Toulouse : URM=Urgence à Rajouter des Moyens !
Depuis le début de l’année, des hospitaliers dénoncent le sous-effectif qui sévit dans les services du CHU de Toulouse : en Néonatologie, chez les ambulanciers et maintenant aux Urgences.
À l’hôpital Purpan, le personnel des Urgences, générales et psychiatriques, se mobilise pour obtenir des moyens supplémentaires. L’activité a augmenté avec l’accroissement de la population, sans que les effectifs suivent. La direction accorde ponctuellement des renforts en intérim lors des pics d’activité, comme une épidémie de grippe, mais les pics d’activité c’est tout le temps.
Trois ans après l’ouverture d’un nouveau bâtiment URM (Urgence, Réanimation, Médecine), censé résoudre tous les problèmes, on se retrouve avec des malades dans les couloirs et un personnel débordé, comme dans l’ancien bâtiment.
Aux Urgences psychiatriques, la situation est particulièrement tendue, avec des patients en crise de plus en plus nombreux, ce qui engendre stress et risques pour les malades et les soignants. Les patients ne devraient pas rester plus de 72 heures dans le service mais, par manque de structures pour les accueillir, ils restent parfois une à deux semaines sans pouvoir sortir. Récemment, deux déclarations de danger grave et imminent ont été déposées, suite à des départs de feu.
Débrayages et rassemblements se succèdent, devant le siège de la direction ou à l’entrée du service URM, pour exiger trois postes supplémentaires (un aide-soignant et deux infirmiers). Le 5 mars, les grévistes se sont rassemblés devant l’Agence régionale de santé (ARS). Quand ils ont voulu rentrer, les policiers présents les ont aspergés de gaz lacrymogène, et un collègue a dû se rendre aux Urgences ophtalmiques pour une brûlure de la cornée ! Finalement, des délégations de différents services (Urgences, adultes et psychiatriques, Néonatologie, Traumato, pool de remplacement) ont été reçues, pour s’entendre dire que l’ARS de Toulouse n’était pas décisionnaire et que la requête serait transmise à celle de Montpellier.
Le mouvement continue, pour exiger des postes supplémentaires, la titularisation des nombreux CDD et le respect des congés.