Lycée Jean-Macé – Vitry : grève contre les réformes Blanquer13/02/20192019Journal/medias/journalnumero/images/2019/02/2637.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Lycée Jean-Macé – Vitry : grève contre les réformes Blanquer

Un mouvement de grève a démarré le 29 janvier au lycée Jean-Macé, de Vitry-sur-Seine, lorsque les enseignants ont eu connaissance de la dotation horaire globale (DHG), c’est-à-dire l’enveloppe d’heures de cours dont ils disposeront pour la rentrée scolaire 2019-2020.

La baisse des moyens est la conséquence directe de la mise en œuvre de la réforme du lycée : fermeture d’une classe de première, hausse des effectifs qui passeraient de 30 à 35 élèves par classe alors que l’établissement est classé sensible, et réduction horaire dans toutes les disciplines.

En grève massivement le 29 janvier, puis partiellement le 31, les enseignants avaient décidé de la reconduire tous les jours à compter de la journée nationale interprofessionnelle du 5 février, où l’on a compté 72 % de grévistes au lycée sur un total de 220 personnes, dont quasiment tous les assistants d’éducation. Ils ont distribué aux élèves un tract d’information qui a donné lieu à des discussions intéressantes. Ceux-ci sont inquiets du nouveau bac, différent d’un endroit à un autre. Cela fait suite à une mobilisation conjointe il y a deux mois contre la réforme de l’université et contre l’augmentation des effectifs dans une classe de terminale.

Les visites aux autres établissements ont permis de mesurer le degré de mobilisation. Des collèges et des lycées s’organisent. Les parents d’élèves ont manifesté leur soutien. En effet, en plus de l’avenir immédiat de leurs enfants, ils sont confrontés dans leur emploi et leurs droits à des attaques similaires. Les grévistes ont invité parents et élèves à une occupation du lycée le 12 février dans le cadre de la « Nuit des lycées » en Île-de-France. Ils ont eu de nombreuses réponses positives.

Une enseignante gréviste déclarait : « Après une semaine de grève nous sommes plus fatigués qu’en faisant cours, mais cela crée du lien et de la solidarité entre nous. Et ça aussi, ça compte. »

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