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Leur société
Péages d’autoroutes : nouvelles hausses
Suite aux actions des gilets jaunes, qui ont ouvert et parfois démoli des péages, et surtout ont dénoncé des rackets qui frappent les automobilistes, les sociétés d’autoroutes et le gouvernement ont jugé plus prudent de faire un geste.
Il reste largement dérisoire, la hausse des péages n’est même pas réduite une année. Les péages autoroutiers augmenteront encore de 1,6 % à 1,7 % le 1er février.
Le seul geste commercial consenti par les sociétés autoroutières consiste à accorder un rabais aux conducteurs qui font au moins dix mêmes allers-retours par mois. Cela concernerait un million d’usagers sur.... 50 millions, dont l’immense majorité paiera plein pot.
Les entreprises autoroutières sont particulièrement lucratives. En 2016, elles ont obtenu 2,8 milliards d’euros de bénéfice net. Douze ans après la privatisation des autoroutes, les sociétés concessionnaires ont récupéré en bénéfices plus d’argent qu’elles n’en avaient versé à l’État à l’époque : 14,9 milliards contre 14,8 versés en 2006. Les concessions courant jusqu’en 2035, et même 2079 pour le viaduc de Millau, c’est donc une rente assurée aux actionnaires.
Le comble est que le nouveau contrat conclu en 2015, entre ces sociétés et la ministre de l’Écologie Ségolène Royal ainsi que le ministre de l’Économie de l’époque Emmanuel Macron, est resté secret jusqu’à sa publication récente par Mediapart. Il prévoit des augmentations annuelles jusqu’en 2023 et impose à l’État de compenser la moindre modification de la fiscalité, les obligations nouvelles qui pourraient être imposées aux sociétés autoroutières, etc.
Les financiers auxquels l’État a concédé les autoroutes continueront donc de se gaver sur le dos des usagers, avec la bénédiction du gouvernement.