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Arabie saoudite : elle choisit la liberté
Rahaf Mohammed al-Qunun, jeune Saoudienne de 18 ans, s’était enfermée dans une chambre d’hôtel à Bangkok, en Thaïlande, pour ne pas être renvoyée dans son pays. Grâce à l’aide du Haut-Commissariat aux réfugiés, et malgré les pressions de son père et du gouvernement saoudien, elle a finalement obtenu l’asile au Canada.
Dénonçant les mauvais traitements exercés par sa famille et revendiquant la liberté de choisir sa vie, Rahaf aurait été en danger de mort si elle avait été contrainte à retourner en Arabie saoudite, où les femmes sont maintenues en tutelle par leur mari, leur père, ou un autre homme de la famille. Sans leur autorisation, elles n’ont aucun droit, ni d’étudier ni de travailler, sans même parler du droit au divorce.
Les femmes n’ont obtenu l’autorisation de conduire qu’en juin 2018, et ont récemment été autorisées à accéder aux stades sportifs, mais seulement accompagnées de leur tuteur et dans certaines zones réservées des tribunes.
La monarchie saoudienne réprime toute dissidence. Des milliers de personnes sont détenues, opposants au régime ou militantes féministes. Amnesty International dénonce régulièrement les sévices que subissent les prisonniers dans ce pays.
L’Arabie saoudite bénéficie du silence complice et de l’assentiment de la majorité des gouvernements du monde, soucieux avant tout de préserver les bonnes relations commerciales avec ce régime dictatorial, mais souvent si bon client.