Gaza : à nouveau sous les bombes israéliennes14/11/20182018Journal/medias/journalnumero/images/2018/11/2624.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Gaza : à nouveau sous les bombes israéliennes

Pendant plusieurs jours, la bande de Gaza a été de nouveau soumise aux bombardements israéliens. En réponse à des tirs de roquettes effectués depuis l’enclave palestinienne, l’aviation israélienne a effectué une centaine de raids, visant des sites militaires et civils. Au moins un Israélien et trois Palestiniens ont été tués.

Dimanche 11 novembre, l’opération d’incursion d’un commando israélien dans la bande de Gaza a donné lieu à des affrontements au cours desquels un officier israélien et sept miliciens palestiniens, dont un dirigeant du Hamas, ont trouvé la mort. La plupart des détails de ce raid sont restés soumis à la censure militaire en Israël et n’ont pas pu être publiés, y compris l’identité du soldat israélien qui a été tué. L’armée israélienne mène couramment ce type d’opérations, notamment pour se livrer à des assassinats de militants palestiniens. Cette fois-ci, cela a mal tourné et a été le point de départ d’une escalade guerrière qui n’avait manifestement pas été voulue ni prévue par les dirigeants israéliens. Mais c’est toute la politique qu’ils ont menée depuis des années qui a contribué à transformer la bande de Gaza en une véritable poudrière susceptible d’exploser à la moindre étincelle.

À trois reprises, en 2008, 2012 et 2014, l’armée israélienne a bombardé et ravagé ce petit territoire de 360 kilomètres carrés où vivent deux millions d’habitants. Depuis dix ans, soumis à un blocus qui asphyxie totalement leur économie, les Gazaouis doivent survivre dans des conditions de plus en plus dramatiques, privés d’accès à l’eau potable et ne disposant d’électricité que quelques heures par jour. La suppression de l’aide américaine, décidée par Trump il y a quelques mois, a encore aggravé la situation, mettant en péril l’approvisionnement en nourriture, assuré en grande partie par l’aide humanitaire.

Depuis le mois de mars, des manifestations sont organisées chaque semaine à la frontière qui sépare la bande de Gaza d’Israël. Plus de 200 Palestiniens ont été tués, victimes des tirs de soldats ou des frappes des avions israéliens. En continuant de nier tout droit aux Palestiniens et en opposant la répression à leur révolte légitime, les dirigeants israéliens, avec la complicité des puissances impérialistes, celle des États-Unis en premier lieu, condamnent les populations de la région à vivre en permanence sous la menace d’une nouvelle guerre.

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