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Leur société
Metz : solidarité avec les migrants à la rue
En Lorraine, les migrants qui font une demande d’asile doivent passer par Metz, où ils ont la rue comme domicile.
Le 29 septembre, avec l’aide du Comité mosellan de lutte contre la misère, des migrants ont occupé le gymnase de l’Arsenal à Metz. Ils étaient une quarantaine au départ, et se sont retrouvés à près de 140 après six jours d’occupation. Des êtres humains que l’État laissait vivre dehors, y compris des enfants en bas âge.
Lors d’une conférence de presse, la préfecture a expliqué que, si les migrants arrivant ne trouvent pas de place d’hébergement, c’est à cause de plusieurs centaines de déboutés du droit d’asile qui occupent les hébergements disponibles. Selon elle, c’est donc à cause des migrants arrivés hier que ceux qui arrivent aujourd’hui dorment à la rue ! Un comble. Rappelons juste que, selon l’Insee, sur la commune de Metz il y a plus de 7 500 logements vides.
Finalement, tous les migrants ont été relogés le 5 octobre par la préfecture, mise sous pression par la mobilisation des associations. Mais depuis, de nouveaux arrivants se retrouvent à la rue à leur tour. La mobilisation a été soutenue par des habitants, comme cette femme de service du collège voisin proposant son aide, et à commencer par les basketteuses qui utilisent ce gymnase, les Pink Ladies Metz BC. Bien sûr empêchées de s’entraîner, elles ont publié ce message sur leur page Facebook : « Notre gymnase sert d’abri à des réfugiés en ce moment, du coup nos entraînements sont annulés jusqu’à nouvel ordre. Et, avant même de commenter pour râler ou critiquer qui que ce soit, imaginez-vous juste une seconde dormir dans la rue, cette nuit, avec ce froid. Il y a des choses bien plus importantes que le basket, et les Pink Ladies souhaitent la bienvenue à ces hommes, ces femmes et ces enfants. Soyons solidaires. »
Il y a dans la population bien plus de solidarité humaine que chez des politiciens comme Macron, qui se prétendent des humanistes mais se cachent derrière des Salvini ou des Orban pour refuser un accueil décent à ceux qui, quelle qu’en soit la raison, doivent fuir leur pays.