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Leur société
Métro parisien : l’accessibilité n’est pas pour demain
Des associations de personnes à mobilité réduite ont manifesté pour dénoncer le manque d’accessibilité du métro. Le chiffre est accablant : 3 % des stations sont accessibles en fauteuil roulant.
Lorsque les responsables parlent de 38 % d’accessibilité des transports parisiens, ils incluent les bus et tramways car le réseau de surface est en principe plus accessible. En réalité, entre les rampes des bus qui ne fonctionnent pas, les travaux sur les trottoirs, les bus bondés ou les bouchons, les personnes à mobilité réduite sont les laissées-pour-compte des transports parisiens.
Pourtant depuis des années, des lois sont votées. Tous les lieux recevant du public devaient se conformer à la loi d’accessibilité mercredi 26 septembre au plus tard, ou tout du moins avoir un projet précis déposé en préfecture.
De grandes entreprises publiques, comme la RATP, se permettent de repousser les travaux et peuvent compter sur Valérie Pécresse, présidente (LR) de la région Île de France, qui a tranquillement déclaré : « On le fera peut-être plus tard. Mais pas à ce stade. Il y a tellement de travaux à faire. »
Théoriquement, les 300 stations de métro devraient garantir l’accessibilité pour 2024 et les Jeux olympiques. Dans les faits, il s’agirait d’installer des ascenseurs… sans garantie sur leur entretien. Or, il arrive que des personnes en fauteuil ayant réussi à prendre une rame doivent appeler les pompiers pour les sortir d’un quai équipé d’un ascenseur… en panne. Avec la politique d’économies sur les services publics, cela ne risque pas de s’améliorer.
Les personnes en fauteuil roulant, mais aussi les parents avec des poussettes, les personnes âgées qui ont du mal à se déplacer et bien d’autres n’ont pas fini de rencontrer des obstacles. Au 21e siècle, dans un pays aussi riche que la France, ce retard est de moins en moins admissible.