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Leur société
Budget de la Sécu : allocations et pensions gelées
Le budget de la Sécurité sociale dont l’examen commence à l’Assemblée nationale prévoit, rien que par le gel des prestations sociales, une ponction sur le dos des retraités et des classes populaires de 3,5 milliards en 2019 et 6,9 milliards en 2020.
C’est en tout cas le montant des coupes budgétaires programmées sur les pensions et diverses allocations par le projet de loi de finances sur les deux prochaines années.
Le principe est simple et assumé par le gouvernement : de nombreuses prestations seront prtiquement gelées alors que l’inflation a repris de plus belle. Si la hausse des prix est bien au rendez-vous, le revenu réel des prestataires baissera d’autant.
Ainsi les retraités, déjà frappés par la hausse de la CSG, voient leurs pensions bloquées alors que le gouvernement prévoit une hausse annuelle des prix de 1,6 % en janvier 2019 et de 1,3 % en 2020. Cela représentera pour un retraité touchant 1 500 euros par mois, un manque à gagner de 180 euros par an.
Il en va de même dans la branche famille, où les allocations familiales, de prestation du jeune enfant, sont aussi gelées. Le complément familial et l’allocation de soutien familial, destinés aux familles les plus pauvres, feront aussi l’objet de 100 millions d’économies.
Ce sont aussi les ménages les plus modestes qui vont être frappés par la réforme des aides personnelles au logement (APL), amputées de 900 millions en 2019 puis de 1,3 milliard en 2020.
Enfin, le gouvernement s’était autocongratulé l’an passé pour avoir revalorisé l’allocation aux adultes handicapés (AAH) et la prime d’activité. Eh bien, en contrepartie, l’AAH ne sera pas revalorisée en 2019, et seulement de 0,3 % en 2020 ; quant à la prime d’activité, elle ne bougera plus du tout pendant deux ans. À nouveau 500 millions d’économies programmés à la clé.
Handicapés, retraités, chômeurs, familles des milieux populaires, tous vont connaître de nouveaux reculs de leurs conditions de vie. Le gouvernement les a programmés et calculés. Il lui faut bien financer les cadeaux décidés en faveur du patronat, eux aussi programmés et chiffrés en milliards d’euros.