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Le Blanc : contre la fermeture de la maternité
Jeudi 12 octobre, une soixantaine d’élus municipaux sont allés présenter leur démission au préfet de l’Indre pour protester contre le projet de fermeture de la maternité du Blanc.
Depuis trois mois, les manifestations se sont succédé dans cette commune de 6 000 habitants de l’Indre pour empêcher cette fermeture.
Depuis fin juin, les accouchements y sont interrompus et c’est la fermeture définitive qui est programmée par l’Agence régionale de santé, suivant les consignes du ministère. Trois cents à quatre cents femmes accouchaient par an dans cet établissement. Les futures mères devraient à l’avenir rejoindre les maternités situées à Châteauroux, Châtellerault ou Poitiers, à plus d’une heure de route,
Le prétexte avancé de cette fermeture, ici comme ailleurs, est « la mise en jeu de la sécurité des prises en charge », ce que démentent les soignants.
C’est uniquement la pénurie de personnel, orchestrée par la direction hospitalière, qui représente un danger. Et plutôt que d’augmenter l’effectif, elle propose carrément de supprimer l’établissement et de réaliser ainsi des économies sur le dos des soignants et de la population des environs. Moins de médecins, moins de sages-femmes à proximité, voilà comment le gouvernement veut assurer la sécurité des patientes et des nouveau-nés !
Derrière la fermeture de la maternité, l’avenir du service de chirurgie, des urgences et de l’école d’infirmières est aussi en jeu, et pour les mêmes raisons strictement financières.
En 2011, Xavier Bertrand, alors ministre de la Santé, avait déjà programmé la fermeture de la maternité du Blanc. Devant la mobilisation, il avait dû reculer en accordant un moratoire, renouvelé en 2012.
Agnès Buzyn, l’actuelle ministre des économies sur la santé, tente à nouveau de la liquider. Mais au Blanc la population « ne se plaint pas », elle lutte contre une décision inacceptable.