Migrants en Méditerranée : noyés faute de secours12/09/20182018Journal/medias/journalnumero/images/2018/09/2615.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Migrants en Méditerranée : noyés faute de secours

Médecins sans frontières a rapporté le 10 septembre la mort de plus de cent migrants, dont de nombreux enfants, dans le naufrage de leurs embarcations de fortune, au large des côtes libyennes. 260 autres, récupérés par les gardes-côtes libyens, ont été conduits dans les camps de ce pays.

Comme le rappelle MSF, les uns et les autres auraient pu être sauvés si les moyens de secours étaient restés en place. Ces moyens, ceux de la marine italienne comme ceux des ONG, ont été retirés volontairement par les gouvernements européens, celui du ministre de l’Intérieur Salvini en Italie, comme celui de Macron qui se proclame chef de file du progressisme européen. Ces mêmes gouvernements ont confié aux bandes armées libyennes le soin de stopper, de poursuivre et d’enfermer les candidats à la traversée. Les mêmes gouvernements, leurs prédécesseurs ou leurs semblables, portent la responsabilité des guerres, des famines, des catastrophes qui poussent des millions de personnes à quitter leur pays.

Le moindre hoquet bancaire mobiliserait toute leur attention et tous leurs moyens. La moindre menace sur leur précieux pétrole déclencherait le départ d’escadrilles entières, la mobilisation d’armées bien équipées, la construction de villes et de ports en quelques jours. Mais les damnés de la terre peuvent bien se noyer par milliers, ils sont tout juste bons à servir de prétexte à de lamentables chasses aux électeurs.

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