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Leur société
Éducation : la rentrée au rabais
Dès la rentrée, des grèves ont eu lieu dans de nombreux établissements scolaires contre les fermetures de classes, en particulier en primaire et en collège. Des rassemblements d’enseignants et de parents d’élèves ont été organisés dans les écoles, ou comme à Toulouse, devant la Préfecture, lundi 10 septembre.
Les classes sont partout à leur effectif maximum. Seules certaines classes de CP et CE1, dans les zones prioritaires, sont à 12 élèves. C’est une mesure dont Macron et son ministre de l’Éducation Blanquer ont largement fait la publicité. Mais ces classes ne regroupent que 2,8 % des élèves des écoles maternelles et élémentaires. De plus, il n’y a pas eu de recrutement pour cela, les moyens ont été en grande partie pris ailleurs : parmi les enseignants remplaçants, les maîtres supplémentaires destinés à aider les élèves en difficulté, et en surchargeant les classes des autres niveaux.
Dès que le nombre d’élèves dans une école diminue et tombe en-dessous d’un certain seuil, l’inspection académique ferme une classe, quitte à créer des classes à double ou triple niveau, et pas seulement dans les zones rurales. En collège également, l’encadrement est prévu au plus juste, avec des classes de 30 élèves. En lycée, la norme est de 35 élèves par classe.
À tout cela, il faut encore ajouter les 750 enfants handicapés qui n’ont pas pu faire leur rentrée faute d’auxiliaire de vie scolaire. Enfin, de nombreux agents en contrat aidé, qui participaient à l’encadrement et aux tâches administratives, n’ont pas vu leur contrat renouvelé, et n’ont pas été remplacés.
Contrairement à ce que prétendent Macron et Blanquer, il n’y a vraiment pas lieu d’être satisfait ni de la rentrée scolaire, ni de la politique du gouvernement qui soumet l’Éducation aux mêmes mesures d’économies budgétaires que tous les autres services publics indispensables à la population.