CSG des retraités : un vol en bande organisée25/07/20182018Journal/medias/journalnumero/images/2018/07/2608.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

CSG des retraités : un vol en bande organisée

Depuis des mois, le gouvernement explique que la hausse de la CSG, qui frappe particulièrement les retraités, sera compensée par la baisse de la taxe d’habitation. Le rapport du député de la majorité LREM Joël Giraud démontre qu’en fait il n’en est rien, et que les retraités dont le gouvernement va continuer à faire les poches se comptent par millions.

Le vol opéré par le gouvernement sur les pensions des retraités a été organisé en plusieurs étapes. Il y a eu tout d’abord la hausse générale de la CSG de 1,7 %, censée compenser la baisse des cotisations sociales des salariés promise par Macron lors de la campagne électorale. Macron opère ainsi un tour de passe-passe, détroussant les uns pour donner l’illusion aux autres, les salariés, que leur pouvoir d’achat progresse. Mais, tandis que la hausse de la CSG a été immédiate, la baisse des cotisations sociales a été étalée dans le temps, ce qui a permis au gouvernement d’économiser 3,5 milliards d’euros. Bingo ! Et encore bingo cette fois pour nombre de patrons qui prennent prétexte de la baisse des cotisations sociales salariales pour ne pas augmenter les salaires. Car ce sont eux, les patrons, qui encore une fois seront les gagnants à la fin.

Les retraités ont quant à eux durement ressenti la hausse de la CSG. Depuis le 1er janvier, plus de 7 millions de ménages comptant au moins un retraité ont déjà perdu tous les mois entre 24 et 50 euros sur leurs pensions, ce qui est pour beaucoup une somme considérable. Mais il faut aussi savoir que la mesure annoncée pour faire passer la pilule, l’exonération de la taxe d’habitation, ne s’appliquera pas à tout le monde et ne sera, pour ceux qui y auront droit, que progressive, passant de 30 % en octobre 2018 à 100 % en 2020. À supposer que le gouvernement ne revienne pas en arrière d’ici là.

Ainsi, en octobre prochain, sur les 7 millions de ménages retraités, seulement 600 000 ne seront plus perdants financièrement, tandis que onze fois plus perdront toujours en moyenne 380 euros dans l’année. En 2018 et en 2019, la progressivité de l’exonération de la taxe d’habitation permettra au gouvernement de ponctionner quelques milliards de plus dans les poches des retraités. Mais même en 2020, quand l’exonération de la taxe d’habitation sera à 100 %, 3,2 millions de ménages retraités y seront toujours plus ou moins soumis et seront, selon les chiffres de l’administration, encore perdants, à hauteur de 500 euros par an et par ménage. Le gouvernement se défend en disant que ces retraités sont parmi les plus riches. Mais le gouvernement se moque du monde. Parmi ces 3,2 millions de ménages, nombreux sont les retraités qui, individuellement, touchent 1 200 euros à 1 300 euros de pension par mois, bien loin de rouler sur l’or !

Partager