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- Lutte ouvrière n°2603
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Dans les entreprises
PSA – Vesoul : les travailleurs contre la fin des 35 heures
Jeudi 14 juin, la direction de PSA à Vesoul a obtenu la signature de tous les syndicats, sauf la CGT, pour faire travailler 37 h 45 payées 36 heures dans cette usine de 3 000 salariés qui est un centre logistique de pièces détachées. Cela représente vingt minutes de travail gratuit par jour.
PSA a utilisé les accords de performance collective créés par les ordonnances Macron pour imposer ce recul. Il n’est pas resté sans réaction du personnel. À Vesoul d’abord, plusieurs débrayages spontanés ont eu lieu. Et dans tout le groupe une pétition, lancée par la CGT, a rassemblé près de 10 500 signatures, dont de nombreux intérimaires.
Des délégations de militants CGT des usines de Sochaux, Mulhouse, Poissy, Saint-Ouen, Hordain et La Garenne étaient présentes en soutien aux salariés de Vesoul, car ce qui s’y passe concerne tous les travailleurs du groupe PSA. Chacun comprend bien que ce que la direction fait à Vesoul est un ballon d’essai et qu’elle essaiera d’étendre ailleurs le travail non payé.
PSA veut faire avaler l’idée que le recul imposé à Vesoul serait une nécessité face à la prétendue forte concurrence à laquelle serait soumis le site. Avant, c’était la crise de l’automobile qui justifiait les mauvais coups. Mais, vu les bénéfices qui explosent, il devient compliqué pour PSA de continuer sur ce registre. Quelles que soient les raisons mises en avant, l’objectif est bien d’augmenter les profits d’un groupe riche à milliards, en aggravant l’exploitation des travailleurs.
La direction a réussi à arracher un accord à la majorité des syndicats (CFTC-FO-CGC), mais il n’est pas dit que son application passe comme une lettre à la poste. Travailler plus, et gratuitement, en faisant augmenter le chômage, pour de nombreux travailleurs du groupe il n’en est pas question. Et la réaction commune de milliers de salariés de PSA montre que dans tous les sites il y a une opposition à ce nouveau recul.