À peine le gouvernement avait-il chanté victoire en parlant de la baisse du nombre de chômeurs au premier trimestre que les chiffres de l’Insee sont tombés pour le contredire. L’organisme officiel a annoncé le 23 mai que le taux de chômage est remonté de 0,2 % pour atteindre 9,2 % de la population active sur cette période, touchant toutes les classes d’âge.

Quand on voit les annonces de licenciements qui se cumulent, la situation risque encore de s’aggraver. L’entreprise de produits informatiques Ricoh s’apprête à supprimer 360 emplois en France. Le cimentier LafargeHolcim ferme ses sièges sociaux de Paris et Zurich, mettant 200 personnes à la rue.

Dans le commerce, Carrefour avait déjà annoncé la vente de 273 magasins, mettant en jeu plus de 2 100 emplois ; si 50 de ces magasins ont été repris, leurs salariés n’ont toujours aucune garantie concernant leur emploi. Et ce sont maintenant les magasins de jouets La Grande récré qui prévoient de fermer 53 boutiques à partir du mois de juin, sans donner encore le nombre de salariés qui vont se retrouver sur le carreau.

Ce ne sont là que quelques entreprises, parmi les plus grandes, qui ont été retenues par les médias. Mais combien d’emplois sont supprimés quotidiennement dans toutes les PME du pays, dont seuls les journaux locaux font état ?

Tout cela n’empêche cependant pas les ministres de parler de reprise, et même d’envisager de supprimer 4 000 postes à Pôle emploi, sous prétexte que le chômage baisserait !