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- Lutte ouvrière n°2597
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Dans les entreprises
Paprec – La Courneuve : réintégration d’un délégué, la détermination a payé
Au début mars, Mahamadou, responsable de section syndicale CGT à l’entreprise Paprec de La Courneuve, a repris le travail suite à une longue procédure de licenciement consécutive à une mise à pied conservatoire depuis le 6 décembre 2016.
Depuis la réintégration de ce militant, il ne se passe pas un jour sans que le patron ne tente d’intimider ceux qui lui manifestent leur sympathie ou leur soutien dans l’entreprise. Cela ne lui plait pas du tout que les travailleurs s’organisent !
Paprec à La Courneuve a été artificiellement partagée en deux par le patron. Les 270 ouvriers de Paprec Île-de-France où travaille Mahamadou trient et recyclent le papier, tandis que le papier à recycler est amené par les chauffeurs de Paprec Transport et Valorisation. La réintégration de ce salarié est le résultat de plus d’un an de lutte judiciaire menée avec l’aide de la CGT. Les coups tordus du patron se sont succédé : fausses accusations, séquestration, signature sous la contrainte d’un avenant au contrat de travail pour mutation, etc.
Ce n’est pas la première tentative d’implanter une section syndicale dans cette entreprise. Depuis plus de trente ans, plusieurs ouvriers y ont perdu la santé, harcelés jusqu’à ce qu’ils craquent ou cèdent à des propositions du patron de partir avec un petit pactole. Mais de nouveaux travailleurs tentent toujours de s’organiser contre les mauvaises conditions de travail.
Un ancien salarié a ainsi mené plus de dix ans de procédures judiciaires parce qu’il y a perdu l’usage de sa main. Le directeur s’était déplacé lui-même pour l’obliger à travailler sur une machine sans sécurité. Un autre salarié a préféré démissionner avant qu’il ne lui arrive le même genre de chose, mais il aide désormais le nouveau responsable syndical. Il faut imposer des précautions élémentaires contre la poussière, mais aussi des sanitaires dignes de ce nom. Et les chauffeurs doivent pouvoir eux aussi s’organiser, car pour tous, il faut une augmentation de salaire.