Ils dénoncent aussi les mauvaises conditions de travail et « les revalorisations faméliques des salaires ». Les sites d’Île-de-France (Saint-Denis, Le Blanc-Mesnil et Mitry-Mory), le dépôt de l’Ain et ceux de Lyon ont été bloqués. La grève a été largement suivie par près de la moitié des 3 000 salariés et a largement ralenti l’activité de l’entreprise malgré la tentative de la direction de faire appel à des intérimaires, avant que, le 21 avril, la police ne débloque les accès des sites.

Vente-privee.com, fondée en 2000, pionnière dans le domaine du commerce en ligne et symbole d’une prétendue New Economy, avait même eu droit à la visite d’Emmanuel Macron en 2016 pour l’inauguration d’un de ses sites. C’est une entreprise florissante qui se développe à l’étranger en rachetant des concurrents et annonce un chiffre d’affaires de 3,3 milliards d’euros à l’échelle mondiale. La première proposition salariale de la direction a été une prime de 400 euros pour pouvoir acheter des produits de l’entreprise à prix soldés… C’était bien sûr largement insuffisant et, devant la détermination des grévistes, la direction a finalement été contrainte d’accorder une prime de participation de 900 euros dont un bon d’achat de 300 euros et le paiement de deux jours de grève sur quatre.

Les salariés ont gagné et ce n’est que justice, car l’argent gagné par Vente-privée.com, c’est uniquement leur travail qui le fait rentrer dans les caisses du patron.