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Belfort : les éboueurs en grève
Mardi 10 avril, les éboueurs de l’agglomération de Belfort continuaient majoritairement leur grève commencée le 3 avril en réponse à l’appel national de la CGT.
En plus des revendications communes en matière de salaires très bas et d’une retraite prenant en compte la pénibilité d’un travail qui détruit leur santé – ils sont complètement cassés après 50 ans – ils revendiquent principalement l’embauche de contractuels qui travaillent depuis plus de cinq ans et à qui la titularisation est refusée pour de fausses raisons.
Les éboueurs ont vu leurs tournées agrandies, leurs horaires modifiés dans le seul but de les faire travailler davantage et de leur supprimer des indemnités. Par ailleurs, ils ne supportent plus de devoir changer de tournée tous les deux mois par rotation. C’est éreintant. Ils ne veulent plus non plus de la division entretenue, en matière de droits, entre les chauffeurs et les ripeurs. Ils exigent aussi des chaussures de sécurité, des vêtements et protections conformes, face aux intempéries et à l’insécurité permanente auxquelles ils sont exposés.
Le président du Grand Belfort, Meslot (LR) qui est leur employeur, s’affiche comme un représentant des riches tout autant que Macron. Lui qui trouve des millions d’argent public pour les licencieurs d’Alstom et de General Electric, ou pour les promoteurs immobiliers, gagne dix fois plus que les éboueurs. Il joue les arrogants et profère des mensonges énormes sur les prétendues revendications salariales des éboueurs, disant qu’ils demanderaient jusqu’à 3 600 euros de salaire pour 24 heures de travail effectif !
Meslot s’ingénie à casser la grève en ayant recours à des camions bennes venant d’Alsace, avec un résultat très limité. Mais si la lutte des éboueurs se cantonne pour le moment à leur service, leur colère et leurs revendications parlent à tous les ouvriers du public comme du privé, comme ils ont pu s’en rendre compte en allant populariser leurs revendications auprès des usagers. Ils se préparent aussi à participer à la journée interprofessionnelle du 19 avril. Il faut clouer le bec aux roquets antiouvriers qui gouvernent et les faire reculer !