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Leur société
Ne pas les aider serait criminel
Benoît Ducos, un bénévole du Refuge solidaire, a été convoqué le 14 mars à la Police aux frontières de Montgenèvre pour avoir aidé au transport de personnes en situation irrégulière.
Son crime, aux yeux de la loi, est d’avoir recueilli une migrante d’origine nigériane qui, en pleine tourmente, tentait de franchir la frontière avec son mari et leurs deux enfants de 2 et 4 ans. La mère était enceinte de huit mois et demi et les bénévoles ont décidé de l’amener à l’hôpital de Briançon, car elle se plaignait de violentes douleurs. Mais ils sont tombés sur une patrouille des douanes et ce n’est qu’au bout d’une heure, après un contrôle d’identité tatillon, que la femme enceinte est arrivée à l’hôpital. Le père et les deux enfants ont été reconduits en Italie et il a fallu toute l’insistance des médecins pour que la famille soit réunie.
L’afflux de migrants dans cette zone du col du Montgenèvre n’a pas cessé malgré les rigueurs de l’hiver. Heureusement, la solidarité ne connaît pas les frontières et ils sont des dizaines de Benoît Ducos à braver la loi pour un geste élémentaire de solidarité envers ces migrants chassés par la guerre et la misère.
Ce sont bien sûr eux qui ont raison, et le fait que la police et la justice s’en prennent à eux pour de simples gestes d’humanité est criminel.