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Parcoursup : encore plus de sélection, pour l’entrée à l’université
Les lycéens de terminale devaient remplir leurs vœux pour l’enseignement supérieur avant mardi 13 mars sur la plateforme Internet Parcoursup, qui remplace l’ancien système APB (admissions post-bac).
Le nouveau système n’a rien pour rassurer les lycéens, qui n’ont aucune garantie de poursuivre leurs études dans une des filières de leur choix. Chaque université a mis en place des critères différents afin de sélectionner les candidats. Cela va du type de baccalauréat aux notes dans certaines matières, voire à l’expérience professionnelle. La nécessité de rédiger une lettre de motivation, parfois un CV, est un obstacle supplémentaire.
Cela fait les affaires de sociétés de conseil en orientation, qui proposent des forfaits coûtant jusqu’à 900 euros. Cela ne peut que renforcer les inégalités, alors que les conseillers d’orientation de l’Éducation nationale, eux, sont chargés chacun de 1 500 élèves en moyenne.
Parcoursup ne fait que renforcer le système de sélection des étudiants par les universités, parce que le gouvernement ne veut pas augmenter suffisamment le nombre de places dans l’enseignement supérieur, de façon à accueillir tous les candidats. En 2017, il y a eu 40 000 étudiants supplémentaires, et ce nombre devrait encore augmenter en 2018. Ce ne sont pas les 22 000 places supplémentaires promises qui permettront de les accueillir décemment !
La difficulté de l’accès des jeunes des milieux populaires aux études supérieures n’a rien de nouveau. Ils sont nombreux à devoir travailler pour subvenir à leurs besoins, et payer un loyer, vu l’insuffisance des bourses. Le système universitaire est fait pour favoriser les élèves des milieux aisés. Parcoursup ne fera que renforcer encore un peu les inégalités dans l’accès aux études supérieures.