L’année 2017 se termine en fanfare pour une minorité de l’humanité. Les actionnaires des 1 200 plus grandes entreprises du monde ont reçu plus de 1 000 milliards d’euros pour l’année 2017. Difficile pour le commun des mortels d’imaginer ce que représente ce nombre à 12 zéros !

D’après l’étude du gestionnaire d’actifs Henderson qui le publie, le montant des dividendes augmente de 7,7 % par rapport à l’année dernière. Et il enregistre même un bond de 75 % si on le compare à celui de 2009, année de crise.

Ce gestionnaire attribue cet excellent cru à la reprise économique mondiale et surtout à la hausse des bénéfices des entreprises, en particulier dans certains secteurs : les sociétés minières ont ainsi enregistré la plus forte hausse, augmentant généreusement de plus de 27 % la part qu’elles versent à leurs actionnaires. Quant à la croissance économique supposée, elle repose toujours sur le gonflement d’un secteur financier qui a repris son envolée après la crise de 2008-2009.

Et la finance reste le secteur le plus généreux pour ses actionnaires, qui se sont partagé 293,3 milliards de dividendes… Avec un tel niveau de rendement, la spéculation financière a encore de beaux jours devant elle !

Si le capital rapporte des sommes aussi gigantesques et en augmentation constante, c’est avant tout grâce à l’exploitation plus poussée, à la précarité plus grande, aux salaires qui stagnent, voire reculent, pour ceux qui conservent un emploi, tandis que des millions d’autres se désespèrent au chômage.

« La situation devrait être au beau fixe au cours des prochains mois et nous nous attendons à ce que les dividendes mondiaux atteignent de nouveaux records en 2018 », se réjouit l’étude. Souhaitons que les travailleurs du monde entier, créateurs de ces richesses, s’invitent à la fête et exigent leur dû.