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Dans les entreprises
Carrefour : contre le plan Bompard à Marseille
Dans le cadre d’une semaine de mobilisation contre le plan de suppressions d’emplois de Bompard, la CGT organisait vendredi 9 février un rassemblement devant le Carrefour Contact de la Belle-de-Mai, dans le 3e arrondissement de Marseille.
Cet ancien discount Ed (ex-groupe Carrefour), racheté par Dia, puis à nouveau par Carrefour, est menacé de fermeture, comme 273 autres magasins. Chez les salariés, l’écœurement et la colère dominent : « On nous parle de repreneur, mais on a déjà été vendus, rachetés plusieurs fois. » « Si on n’est pas suffisamment rentables, ce n’est pas à cause de nos salaires qui n’ont pas bougé depuis des années, ni du chauffage car il gèle à l’intérieur », racontait une caissière. Quant à l’annonce du groupe de reclasser un employé sur deux, aucun n’y croit au vu des magasins fermés et des milliers d’emplois détruits par le plan de restructuration.
Aux cris de « Bompard, rends les milliards », les militants de la CGT et les salariés ont distribué un tract à la population, expliquant que le groupe Carrefour a bénéficié de deux milliards d’exonération fiscale en cinq ans, dont plusieurs centaines de millions d’euros depuis 2013 au titre du crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE). Loin de servir à l’emploi, cet argent a été directement arrondir la fortune des actionnaires, qui ont perçu 400 millions de dividendes alors que le groupe réalisait 980 millions de profits, rien qu’en 2017.
Seule la mobilisation peut imposer à la direction de Carrefour de puiser dans les milliards accumulés pour maintenir tous les emplois.