CHU d’Angers : pas touche aux congés !31/01/20182018Journal/medias/journalnumero/images/2018/02/2583.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

CHU d’Angers : pas touche aux congés !

Mardi 23 janvier, Béchu, maire d’Angers et président du conseil de surveillance de l’hôpital, ainsi que la nouvelle directrice générale du CHU avaient prévu, dans l’après-midi, la traditionnelle cérémonie des vœux au personnel. Mais ce sont 300 aides-soignantes, infirmières, ouvriers ou secrétaires, parfois accompagnés de leurs enfants et munis de pancartes, qui attendaient tout ce beau monde de pied ferme pour dénoncer les suppressions de postes annoncées par la direction pour 2018.

Dans tous les secteurs, les travailleurs du CHU sont déjà touchés par de multiples restructurations et des suppressions de postes et sont au bord de l’épuisement. C’est dans ce contexte que la direction a annoncé fin décembre un nouveau plan de suppressions d’effectifs, en vue de pallier le budget déficitaire d’environ 10 millions, et aussi que les congés d’été seraient étalés sur cinq périodes, de juin à septembre, ce qui signifie ne pas avoir de congés avec les enfants trois années sur cinq.

Cette goutte d’eau en trop a fait déborder le vase et la colère a éclaté, empêchant les discours. Cette réception a tourné court, les petits fours ont été remballés, pendant que les salariés du CHU prenaient la parole pour dire, sans prendre de gants, tout ce qu’ils avaient sur le cœur. La presse locale du lendemain a largement commenté cette manifestation, parlant de vœux torpillés, de la direction chahutée et des motifs de la colère des hospitaliers.

Face à cette mobilisation déterminée, la direction du CHU a annoncé qu’elle n’avait pas pris sa décision sur les dates de congés annuels et qu’elle allait y réfléchir. Elle a tout intérêt à le faire vite et bien, car le personnel reste très mobilisé et prêt à se manifester à nouveau. Il ne veut plus trinquer, ni payer toujours plus cher pour les économies imposées par le gouvernement aux hôpitaux publics. Et ça va mieux en le disant haut et fort !

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