États-Unis : les migrants salvadoriens menacés10/01/20182018Journal/medias/journalnumero/images/2018/01/2580.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

États-Unis : les migrants salvadoriens menacés

Dans son offensive contre les immigrés, Trump a mis fin le 8 janvier au statut d’exception auquel avaient droit 200 000 Salvadoriens aux États-Unis.

En janvier et février 2001, deux tremblements de terre avaient tué plus de mille personnes et détruit plusieurs centaines de milliers d’habitations au Salvador, pays d’Amérique centrale vivant sous la domination des États-Unis. De nombreux Salvadoriens avaient alors migré aux États-Unis, passant les frontières sans autorisation. Plus tard les administrations Bush puis Obama avaient fait un geste humanitaire, ne faisant plus planer sur eux la menace d’une expulsion. Trump vient de revenir sur ce geste.

« Nous espérions qu’en travaillant dur, en payant nos impôts, nous pourrions rester », a déclaré une Salvadorienne, travaillant de nuit à nettoyer des bureaux à Los Angeles. Cette mère de deux enfants nés aux États-Unis est soudainement devenue expulsable, comme bien d’autres.

Le gouvernement salvadorien s’inquiète de voir se tarir les 4,6 milliards de dollars que ceux qui travaillent aux États-Unis ont envoyés en 2016 à leurs familles restées au pays. Cela représente 17 % du PIB de ce petit pays pauvre. D’ailleurs il n’y a rien au Salvador pour accueillir ceux qui seront expulsés du pays le plus riche de la planète.

Après avoir essayé l’an dernier de priver de statut légal les jeunes migrants arrivés enfants aux États-Unis – mesure retoquée par le Congrès – Trump a aussi mis fin à la protection de plus de 45 000 Haïtiens venus après le tremblement de terre de 2010, ainsi qu’à celle des Nicaraguayens. Les Honduriens seront peut-être les prochains sur la liste.

En s’en prenant aux immigrés, Trump veut faire croire que ces travailleurs pauvres sont des profiteurs, alors qu’en même temps il lance une réforme fiscale avantageant les milliardaires.

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