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Leur société
Violences policières : condamnations a minima
D’après le verdict prononcé lundi 18 décembre par le tribunal correctionnel de Bobigny, un policier qui donne des coups de pied dans la tête à un homme à terre ne mérite que deux ans de suspension d’exercice dans la police et dix mois de prison avec sursis. Son collègue policier présent à ses côtés au moment des faits a été relaxé.
Le même jour, dans une autre affaire impliquant un policier des Lilas, l’appareil judiciaire a montré la même clémence. Pour avoir donné des coups de poing à un lycéen se déplaçant avec des béquilles devant le lycée Paul-Éluard, ce policier n’a été condamné qu’à deux mois d’interdiction d’exercice dans la police et à deux mois de prison avec sursis.
Les condamnations sont rarissimes, même lorsque les violences sont avérées comme dans ces deux cas. Et encore a-t-il fallu les images des agressions policières pour que la justice arrête de regarder ailleurs et entame des procédures. Dans le cas du lycéen handicapé, l’affaire avait même été classée dans un premier temps.
Nul doute que, si n’importe quel jeune avait fait mine de porter le moindre coup à un policier, il se serait retrouvé immédiatement derrière les barreaux et probablement condamné ensuite à de la prison ferme.