CHU – Toulouse : salariés en grève20/12/20172017Journal/medias/journalnumero/images/2017/12/2577.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

CHU – Toulouse : salariés en grève

Depuis plusieurs semaines, des mouvements de grève ont lieu au CHU de Toulouse dans différents secteurs de l’hôpital, pour de meilleurs salaires et des embauches.

Au pôle Ressources matérielles, les agents du service transports-prélèvements se mobilisent depuis le 16 octobre et enchaînent rassemblements, débrayages et journées de grève. Ce sont eux qui réceptionnent, acheminent et livrent les prélèvements ou des produits médicaux dans les différents services et sites hospitaliers du CHU. Ils doivent slalomer entre les voitures sur la rocade et répondre aux appels insistants de l’encadrement, tout en respectant le Code de la route. Car s’il y a une contravention, c’est pour leur pomme. Et les salaires sont parmi les plus bas de l’hôpital. Ils réclament des avancements, une prime de risque, la stagiairisation de tous les CDD et le renforcement d’un poste par équipe.

Depuis le mercredi 6 décembre, la quasi-totalité des soignants du service de pédopsychiatrie se sont mis en grève. Les effectifs sont insuffisants en temps normal pour s’occuper correctement d’adolescents souffrant de troubles sévères, et plusieurs soignants en arrêt maladie ne sont pas remplacés. Alors qu’il manque quatre postes sur le service, la direction ne propose que le renfort d’un soignant, et encore temporairement.

Pour remplacer les grévistes, la direction fait appel à des intérimaires ou à des CDD d’autres services, ce qui n’est pas du tout adapté au suivi de jeunes en souffrance. Quant au service du transport des prélèvements, la direction a carrément fait appel à une société privée.

Alors, depuis le 11 décembre, tous les matins, les grévistes occupent ensemble les principales entrées de l’Hôtel-Dieu, où se trouvent les locaux de la direction, avec tente, drapeaux et musique. Et le lundi 18 décembre ils ont été rejoints par les travailleurs du service informatique.

Le gouvernement continue à supprimer des milliers d’emplois dans les hôpitaux, aggravant partout les conditions de travail et de soins. Les grévistes ont bien raison de ne pas se laisser faire.

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