Lycée de Saint-Jean-de-Braye : un toit pour tous !13/12/20172017Journal/medias/journalarticle/images/2017/12/p7_un_toit_pour_tous_orleans_C_LO_resultat.jpg.420x236_q85_box-0%2C75%2C800%2C525_crop_detail.jpg

Leur société

Lycée de Saint-Jean-de-Braye : un toit pour tous !

Le 5 décembre, plusieurs dizaines de lycéens et d’enseignants se sont rassemblés devant le lycée Gaudier-Brzeska de Saint-Jean-de-Braye, près d’Orléans, pour exprimer leur solidarité avec trois lycéens sans-papiers.

Illustration - un toit pour tous !

En seconde professionnelle, ces lycéens, guinéens et angolais, ont 16 et 17 ans. Déclarés majeurs par les autorités, ils ont été du jour au lendemain privés de l’hébergement et des repas dont ils bénéficiaient jusque-là.

En période scolaire, ces lycéens logent durant la semaine à l’internat du lycée, mais durant les week-ends et les vacances, ils se retrouvent à la rue. Pendant les vacances d’octobre, une douzaine d’enseignants et d’autres membres du personnel les ont hébergés chez eux à tour de rôle. Constitués en collectif, ils se sont adressés au Conseil général, au Conseil régional et à la préfecture pour leur demander qu’une solution soit trouvée. Le fait que des jeunes étrangers puissent suivre une scolarité mais se retrouvent à la rue provoque une indignation largement partagée. Comme l’a dit un enseignant, « On ne peut pas leur faire cours la journée, et le soir les laisser dormir dehors. »

La presse s’est à plusieurs reprises fait l’écho de cette mobilisation. Un jeune y a raconté qu’il a rejoint la Libye « en traversant des pays dont il ignorait parfois le nom », et qu’il « a cru mourir quand, dans le désert, il est tombé du pick-up où ils étaient entassés à 38, et que le pick-up a continué sans s’arrêter ». Il a témoigné comment, après la traversée de la Méditerranée, il a rencontré du racisme, mais aussi des gestes de solidarité qui lui ont permis de continuer. Un autre a évoqué les brutalités subies avant la traversée.

N’obtenant pour l’instant aucune réponse, le collectif poursuit son action. Jeudi 14 décembre, il prévoyait de participer à une manifestation à la préfecture au côté du lycée Jean-Lurçat qui, lui, se mobilise pour obtenir la régularisation de jeunes sans-papiers menacés d’expulsion.

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