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- Lutte ouvrière n°2576
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Dans les entreprises
Bosch-ELM Leblanc : pas question de payer pour leur pagaille !
ELM Leblanc, filiale du groupe Bosch, possède deux usines, une à Drancy (Seine-Saint-Denis) pour la fabrication des chaudières murales à gaz et l’autre à Saint-Thégonnec, en Bretagne, pour la fabrication des chaudières sol (notamment fioul) et les ballons d’eau chaude.
Le mois dernier, à Saint-Thégonnec, l’usine n’a pas réussi à fournir les demandes de sa clientèle, suite à un défaut de livraison de certains composants. Les fournisseurs et les sous-traitants n’ont pu répondre à la soudaine demande de matériel.
Depuis un mois, c’est au tour de l’usine de Drancy d’avoir des problèmes similaires. Il ne se passe pas une semaine sans qu’une chaîne ne s’arrête faute de pièces. Cela va du simple bouchon en plastique pour les plaques de robinetterie aux tableaux électriques et aux blocs-gaz. Quant aux arrêts de chaîne, cela va de quelques heures au chômage à toute la journée.
Depuis plusieurs années, les entreprises ont mis en place la politique dite de stocks zéro pour travailler en flux tendu. Pour cela les stocks ne sont plus dans les magasins mais dans les camions. Alors, en cas de panne, de crevaison ou tout simplement d’un embouteillage, cela engendre des retards de pièces sur les chaînes.
D’autre part, un accord de flexibilité permet à la direction de modifier les jours de travail à son gré. Quand la direction supprime des samedis obligatoires, les travailleurs ne vont pas protester. Par contre, ils ne sont pas du tout d’accord pour chômer un vendredi et devoir travailler un samedi pour le « récupérer ».
Leur système et leur organisation sont en cause mais il n’y a pas à accepter chaque fois qu’il y a un problème avec la production que les travailleurs en subissent les conséquences.