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- Lutte ouvrière n°2575
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Leur société
Retraites : baisse continue du pouvoir d’achat
Le Conseil d’orientation des retraites (COR) a publié un nouveau document de travail, cité par le journal Les Échos, qui montre la baisse du pouvoir d’achat des retraités depuis 1992.
Les mesures d’économies prises par les caisses de retraites complémentaires ont joué un rôle important dans cette baisse, davantage pour les cadres, dont la complémentaire compte pour à peu près la moitié de la pension, que pour les non-cadres. Les prélèvements sociaux, les contributions CSG, CRDS, CASA (contribution de solidarité pour l’autonomie) et les cotisations maladie ont aussi joué un rôle dans la perte de pouvoir d’achat. De même que le gel de la pension de base depuis 2013.
Un cadre parti en retraite en 1992 a ainsi vu le pouvoir d’achat de sa pension nette baisser de 10 %, dont 6 % entre 1993 et 1997, période de hausse des contributions sociales ; un non-cadre a perdu 7 % et un fonctionnaire de catégorie B a perdu 8 %. Pour des retraités plus jeunes, génération 1947, en retraite depuis 2007, les pertes de pouvoir d’achat sont de 2 % à 3 % en dix ans.
Ce sont des données officielles, globales et en pourcentage. Elles ne disent pas concrètement le poids de cette baisse, bien plus lourde sur une pension d’ancien smicard. Mais ces chiffres démentent la propagande habituelle sur les retraités qui seraient, en général, des privilégiés, et qui cherche à les opposer aux salariés en activité.
Macron et Philippe ont présenté le ridicule 0,8 % de revalorisation des pensions comme un geste pour les retraités en ces temps d’économies : il est non seulement inférieur à l’inflation, mais il sera suivi d’un nouveau gel pour 2018 et d’une hausse de la CSG. On voit à quel point, retraités ou en activité, les travailleurs sont la cible du gouvernement.