À Lille, les facteurs subissent une nouvelle réorganisation, comme il y en a partout à La Poste, qui va supprimer des emplois en vue de faire de plus en plus de bénéfices.

Samedi 18 novembre, devant la surcharge de travail, les facteurs d’une unité de distribution de courrier de Lille ont arrêté le travail en faisant valoir un droit de retrait.

Ils réclamaient que deux facteurs en CDD, qui travaillent depuis longtemps avec eux, soient embauchés en CDI. Ils réclamaient aussi cinq embauches supplémentaires pour combler les postes vacants.

Le lundi suivant, devant les facteurs de nouveau rassemblés, la direction promettait des embauches, mais sans vraiment s’engager. Malgré les sept vélos électriques neufs avec lesquels elle était venue, les facteurs ont refusé de se laisser prendre aux promesses. Malgré les pressions pour faire reprendre le travail, une dizaine d’entre eux se sont déclarés grévistes. Ils ont décidé d’aller informer les facteurs de l’unité de distribution du centre-ville.

Finalement, la direction a fini par céder : les deux collègues en contrat précaire ont été embauchés en CDI sur-le-champ. Elle s’engage aussi à payer les heures supplémentaires des facteurs, alors qu’elles ne l’étaient pas toujours. Et la journée de grève sera payée en recréditant les heures dans la semaine.

Bien sûr le recul n’est que partiel, mais les facteurs sont heureux d’avoir imposé l’embauche de leurs deux camarades et fait ainsi reculer en partie la direction.