Conseil national de l’industrie : nouveaux cadeaux aux licencieurs23/11/20172017Journal/medias/journalnumero/images/2017/11/2573.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Conseil national de l’industrie : nouveaux cadeaux aux licencieurs

Accompagné lundi 20 novembre par neuf ministres sur le site de Valeo à Bobigny, le Premier ministre Édouard Philippe a parlé de reconquête industrielle.

Les patrons présents ont immédiatement traduit le dialecte ministériel en formule patronale plus directe, le fameux « par ici la bonne soupe » qu’ils étaient venus entendre.

Non contents d’avoir supprimé 1,9 million d’emplois dans l’industrie depuis 1980, de bénéficier de nouvelles baisses de l’impôt sur les bénéfices, les patrons exigent toujours plus de subventions Le Premier ministre était justement venu leur distribuer quelques friandises supplémentaires.

Ainsi, le 1er janvier 2018, devrait devenir opérationnel un nouveau fonds pour l’innovation doté de 10 milliards d’euros, composé de participations d’État dans des entreprises rapportant des dividendes et du produit de la vente d’actions d’Engie et de Renault. L’ensemble devrait dégager entre 200 et 300 millions d’euros par an à se partager entre chasseurs de prime du patronat du secteur.

Le gouvernement a certes repoussé à plus tard une nouvelle baisse des charges patronales sur les salaires supérieurs à deux fois et demie le smic. Mais Philippe a promis au patronat qu’il déciderait lui-même du partage de la galette. À cette fin, Philippe Varin, qui sévit chez Areva après avoir supprimé des milliers d’emplois et fermé l’usine d’Aulnay quand il était à la tête de PSA, sera nommé vice-président du Conseil national de l’industrie, tout en conservant son poste à la tête de l’organisation patronale France industrie.

Devenant l’interlocuteur principal de l’État en matière de politique industrielle, il fera ainsi office, sans le titre, de ministre de l’Industrie.

On est jamais mieux servi que par soi-même.

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