Au lycée Jean-Renoir de Bondy, en Seine-Saint-Denis, un salarié qui s’occupe des photocopieurs arrive en fin de contrat, à deux ans de la retraite. Depuis juin, courriers et pétitions sont restés sans réponse plus précise que : « Nous allons lui proposer un poste. »

Mardi 14 novembre, à dix jours de l’échéance, les enseignants se sont mis en grève pour obtenir plus que des promesses sans lendemain. À cette mobilisation, le rectorat a opposé une réponse honteuse : un poste pour deux mois, sans même préciser où dans un premier temps. Mais, par la suite, il est apparu que la personne qui occupe actuellement ce poste serait déplacée, sans même qu’elle ait été mise au courant !

Les enseignants ont donc décidé de poursuivre leur mouvement, de frapper à toutes les portes, en soulevant également les problèmes qui se posent depuis longtemps. Il y a de plus en plus d’élèves et de moins en moins de surveillants et d’agents à l’entretien et à la cuisine. Une conséquence parmi d’autres, les élèves attendent parfois une heure avant de manger, ce qui leur laisse 15 minutes pour engloutir leur repas.

Vendredi 17 novembre, après quatre jours de grève, une cinquantaine d’enseignants et une centaine d’élèves sont retournés au rectorat, sans même trouver un interlocuteur. Au bout de deux heures d’attente, la police a saisi le premier prétexte venu pour interpeller un élève et asperger de gaz lacrymogène les autres manifestants. Voilà comment sont traités des mineurs qui veulent manger le midi et qui n’acceptent pas l’injustice !

Les enseignants ont donc refait grève mardi 21 novembre pour montrer que cette brutalité ne les ferait pas renoncer à leurs revendications. Ils refusent le sort qui est fait aux plus précaires et la dégradation de la vie quotidienne dans la cité scolaire.