PSA – Poissy : soutien aux militants attaqués !08/11/20172017Journal/medias/journalnumero/images/2017/11/2571.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

PSA – Poissy : soutien aux militants attaqués !

Jeudi 16 novembre aura lieu un rassemblement pour soutenir neuf militants CGT de l’usine PSA de Poissy, dans les Yvelines, accusés faussement de séquestration et de violences psychologiques en réunion par la direction et menacés par la justice.

Ces comparutions font partie d’une politique d’ensemble de la direction du groupe automobile, pour tenter de briser les militants combatifs afin de poursuivre les attaques contre l’ensemble des travailleurs.

PSA a supprimé 20 000 emplois ces dernières années. Les cadences deviennent de plus en plus dures dans les usines. Les jours fériés et les samedis travaillés pleuvent, tout comme les heures supplémentaires obligatoires et gratuites. Les salaires sont bloqués depuis mars 2012. Le nombre de travailleurs précaires ne cesse d’augmenter. Et la direction veut continuer car c’est avec cette politique qu’elle accroît les profits des actionnaires : plus de deux milliards en 2016.

Pour faire passer ces attaques et préparer les suivantes, le patron veut faire baisser la tête à tous les travailleurs. Il essaie de faire peur en s’attaquant violemment aux militants de la CGT : menaces de licenciement et même licenciement de militants, sanctions, mises à pied sont monnaie courante. Dernièrement, la direction a passé un cap en saisissant la justice. Le secrétaire du syndicat CGT de PSA Poissy, Farid Borsali, a déjà été condamné à six mois de prison avec sursis et 2 600 euros de dommages et intérêts pour une autre fausse accusation. À l’usine de Mulhouse, six militants sont mis en examen pour distribution de tract syndical.

Toutes ces accusations ont des visées claires : frapper les militants, pour affaiblir les travailleurs. Loin de réussir son sale coup, la direction est en passe d’y perdre. Dans l’usine, le fait que les militants ne baissent pas la tête face aux mises en examen et sanctions diverses permet aussi que les travailleurs trouvent des points d’appui pour résister. Des débrayages ont eu lieu pour protester contre les nouvelles mesures de la direction : interdiction d’aller aux toilettes durant le travail, flicage des déplacements dans l’usine, mutations forcées...

Plus généralement, une mobilisation a lieu autour des militants attaqués. Un collectif s’est monté pour la défense des libertés ouvrières. Et bien des militants, ailleurs, se sentent concernés par ces attaques qui ressemblent à ce qu’ils vivent dans leur propre entreprise. C’est pourquoi des syndicats, des partis politiques, des personnalités appellent au rassemblement.

Lutte ouvrière appelle au rassemblement jeudi 16 novembre, à 11 heures devant le tribunal de Versailles.

Partager