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- Lutte ouvrière n°2569
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Dans les entreprises
Grenoble General Electric Hydro : la mobilisation est toujours là !
Confrontés à un plan de licenciements qui prévoit la disparition de 345 emplois sur 800, les travailleurs de General Electric Hydro (ex-Alstom), après neuf jours de grève et le blocage de l’entreprise jour et nuit, ont décidé de reprendre le travail le jeudi 12 octobre. Mais la direction de GE n’en a pas fini avec la mobilisation.
Mardi 17, environ 300 grévistes ont débrayé pour se rendre en manifestation à la préfecture de l’Isère. Ce jour-là correspondait à la date limite à laquelle l’État pouvait racheter les actions Alstom détenues par Bouygues. L’intersyndicale CGC-CFDT-CGT espérait qu’en rachetant ces actions l’État pourrait peser dans les décisions de GE. Mais, sous Hollande comme sous Macron, le gouvernement n’a pas l’intention de lever le petit doigt pour sauver les emplois. Pas plus qu’il ne compte exiger que GE tienne la promesse, faite en 2015, de créer 1 000 emplois en France d’ici 2018 sous peine d’une amende de 50 000 euros par emploi non créé. Tout juste le gouvernement ose-t-il demander poliment à GE d’améliorer son « plan social ».
Vendredi 20, une nouvelle assemblée générale a regroupé environ 200 travailleurs à l’entrée de l’usine. Benoît Hamon, de passage à Grenoble, a pris la parole et réclamé la prise en main du dossier par… Nicolas Hulot, car celui-ci n’aurait pas pris conscience de la nécessité de sauver la production d’énergies renouvelables.
Les travailleurs de GE restent mobilisés face à une direction qui s’entête. Ils savent bien qu’ils ne devront compter que sur leur propre détermination.