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Leur société
Calais : les migrants toujours harcelés
Quatorze douches, quelques points d’eau mobiles et quelques toilettes pour 700 à 1 000 personnes, un seul repas par jour et des nuits passées souvent sous les ponts : un an après la fermeture de la « jungle » de Calais, voilà les conditions de vie des réfugiés qui sont revenus, et restent bloqués là alors qu’ils cherchent à gagner l’Angleterre.
Les douches et les toilettes ne sont installées que depuis la fin de l’été, après de multiples interventions d’associations et une décision de justice. Même l’ONU vient d’exhorter la France à fournir aux migrants de l’eau potable et des services d’assainissement dignes de ce nom.
Il s’ajoute à cela le harcèlement quotidien et la violence permanente des forces de police. Un jeune afghan, cité par une association humanitaire, raconte ainsi : « La police vient toutes les nuits, ils frappent les gens, c’est une torture, ce n’est pas possible de rester ici, ils nous mettent du spray au poivre dans les yeux, le visage. »
En octobre 2016, le gouvernement de Hollande et Cazeneuve avait réparti les presque 10 000 personnes vivant là dans les centres d’accueil et d’orientation (CAO) dispersés sur le territoire. Une partie aurait obtenu le droit d’asile en France, mais la plupart voulaient avant tout gagner l’Angleterre, où ils ont souvent de la famille ou des proches. Des centaines de réfugiés sont donc revenus à Calais et le gouvernement actuel, comme son prédécesseur, met tout en œuvre pour les empêcher de réinstaller un camp en organisant la chasse aux réfugiés.